Zoom sur … la trilogie du Parrain

30 ans après la sortie du dernier volet, la trilogie du Parrain conserve son pouvoir de fascination sur public. Nous allons prendre le temps de vous conter l’histoire de cette saga réalisée sur une période de près de deux décennies et vous dévoiler comment Francis Ford Coppola a réussi le tour de force de signer les meilleurs films de mafia de l’histoire.

Petit résumé de l’histoire du parrain

Chacun des films faisant plus de trois heures, ça demanderait trop de temps de tout vous raconter mais on va vous faire un petit résumé de la trame principale.

Le premier volet démarre en 1945, La famille Corleone est l’une des cinq grandes familles de la pègre new-yorkaise. Vito Corleone, le patriarche et parrain de la famille se fait tirer dessus à la suite de son refus de s’associer à une autre famille dans le trafic de drogue. Ses trois enfants, Santino, Fredo et Michael décident de le venger et entamer une guerre des gangs qui coutera la vie à Santino dit Sony.

Michael, le benjamin de la fratrie qui ne voulait pas entrer dans les affaires de la famille, se voit contraint d’en prendre la tête et de devenir le nouveau parrain avec l’espoir de rendre légal le business.

Le second volet se déroule sur deux périodes chronologiques. D’un côté la jeunesse de Vito Corleone, de son départ se Sicile à son ascension comme chef de la mafia de New-York. De l’autre côté, la suite du premier volet. La famille Corleone s’est installé dans le Nevada et Michael poursuit son rêve de rendre légales ses affaires, se créant bon nombre d’ennemis au passage.

Le dernier volet se passe bien des années plus tard. Michael a pris de l’âge et est en passe s’associer à l’église. La réhabilitation de son nom ne sera pas pour plaire à tout le monde et il sera vite rattraper par la loi de la mafia.

Une trilogie non prévue

Alors âgé de 33 ans, Francis Ford Coppola adapte le roman de Mario Puzo "The Godfather". Coppola est déjà un réalisateur confirmé et perfectionniste et travailler le script d’un film qui sera dans son esprit sans suite. En effet, les suites de l’œuvre de Puzo ne sont pas vraiment à son gout.

C’est le gros cachet que va lui proposer la Paramount et surtout le budget conséquent qu’on lui alloue qui vont finir par le convaincre d’écrire le script de la suite.

En ce qui concerne le dernier volet, Coppola ne le réalisera que 15 ans plus tard. Il a très longtemps hésiter à faire une suite à un film considéré par tous comme culte.

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Une fresque temporelle

Un des ingrédients qui ont fait le succès de la trilogie du parrain est le réalisme des décors et des costumes. Chaque scène est conçue comme un tableau contemporain par le généralissime chef opérateur Gordon Willis. Ainsi, on se balade dans le quartier de Little Italy du début du siècle, dans le New-York des années 50 ou encore dans La Havane avant la révolution Castriste sans tomber dans le piège du montage de décor hollywoodien bâclé. Tout, des costumes au enseignes de boutiques est d’une précision rare.

Le tout bercé par une musique composée par Nino Rota qui signera pour l’occasion l’un des thèmes les plus célèbres de l’histoire du cinéma.

Un choix d’acteur visionnaire

Il fallait bien-sur un acteur reconnu pour porter le film, au moins sur le premier volet. C’est Marlon Brando, un poids lourd du cinéma, qui enfilera le costume de Vito Corleone. Brando réalise une prestation magistrale mais ce qui est le plus hallucinant c’est que les jeunes acteurs qu’on retrouve au casting vont tous devenir des acteurs de renom. Pour les citer, Al Pacino, Robert De Niro, Diane Keaton, James Caan ou encore Robert Duvall. Coppola fera même tourner sa propre fille dans le dernier volet.

L’accueil du public lors de la sortie du parrain

La trilogie sera vue par des dizaines de millions de spectateurs à travers le monde et va créer un phénomène en relançant le film noir au cinéma. Les films seront aussi bien reçus par la critique et recevront 9 Oscars et des dizaines de nominations.

Grace à ces films, Francis Ford Coppola reçoit ses lettres de noblesse et la confiance des studios qui lui permettront de financer tous ces projets suivants, même les plus controversés.

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